Un médicament, conçu avec l’aide d’une IA, va être testé pour la première fois à grande échelle

La conception de nouvelles molécules est un processus particulièrement ardu et qui peut s’étendre sur des années, en plus de s’avérer particulièrement coûteux. C’est pourquoi en partenariat avec Nvidia, la startup Insilico Medicine a mis au point un médicament grâce à l’IA, qui va maintenant être testé à grande échelle sur l’être humain.

Le deep learning permet de plus en plus la création de nouvelles technologies. Et c’est aussi vrai pour la médecine où les intelligences artificielles peuvent être particulièrement efficaces pour comprendre les interactions entre les molécules et l’organisme.

C’est ainsi que Nvidia et Insilico Medicine avaient mis au point la molécule INS018_055 il y a déjà quelques années, et que celle-ci avait déjà pu faire l’objet de test à très petite échelle sur quelques volontaires, ce qu’on appelle la phase 1. Mais le médicament est désormais sur le point de passer en phase 2, et être testé sur des centaines de personnes, selon le site d’Nvidia.

Si les tests sont concluants, INS018_055 pourrait permettre de soigner la fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie relativement rare qui provoque une dégénérescence des tissus du poumon, et s’avère fatale en quelques années. Les seuls traitements existant à ce jour permettent de ralentir la maladie, mais pas de la guérir. Aussi des résultats encourageants seraient-ils une avancée significative qui permettrait de sauver des milliers de vies.

Le médicament a été conçu au moyen de deux outils différents : PandaOmics et Chemistry42. Le premier visant d’abord et avant tout à comprendre les interactions entre molécules et corps humain, et le second se concentrant sur la mise au point d’un médicament en se basant sur les résultats du premier.

La participation de Nvidia s’est faite grâce au programme de partenariat Inception, qui a permis à Insilico Medicine d’accéder aux technologies de pointe de l’entreprise californienne qui, pour rappel, a mis au point plusieurs technologies de pointe dans le domaine du calcul et de l’IA.

Avec cette approche, Insilico Medicine affirme avoir gagné quatre ans et réduit les coûts de la recherche par dix. Un début prometteur pour une nouvelle façon de faire de la recherche médicale et qui devrait logiquement s’étendre à d’autres branches de la médecine, promettant ainsi des progrès potentiellement fulgurants, particulièrement dans le traitement de maladies rares qui étaient trop souvent délaissées.