2 Français sur 3 se méfient des influenceurs et de leurs publicités

Dans un récent sondage, 70 % des Français interrogés indiquent avoir une mauvaise image des influenceurs, qu’ils associent le plus souvent à un métier facile et au risque d’arnaques. Le fossé générationnel se fait bien sûr ressentir, avec une image beaucoup plus positive chez les populations les plus jeunes. Par ailleurs, beaucoup des plus âgés ne connaissent en réalité aucun influenceur.

Depuis quelque temps, le milieu de l’influence traverse une période mouvement en France. Entre déclarations polémiques et accusations de publicités cachées — voire mensongères — ce nouveau métier est aujourd’hui vu d’un très mauvais œil par un large pan de la population française. Dans un récent sondage de Harris Interactive, on apprend ainsi que 70 % d’entre eux ne font pas confiance aux influenceurs, ni aux produits et services dont ils font la promotion.

Il faut dire que l’image qui leur est associée est peu reluisante. Parmi les termes qui reviennent le plus souvent, tous ont trait de près ou de loin à la notion de vente ou d’argent, quand il ne s’agit tout simplement pas de dénoncer les arnaques que ces derniers peuvent relayer. Pour beaucoup, l’influence est également un métier d’image, qui demande peu de compétence si tant est que l’on possède un physique considéré comme avantageux.

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LES GÉNÉRATIONS EN COMPLET DÉSACCORD EN CE QUI CONCERNE LES INFLUENCEURS
Bien entendu, difficile d’en vouloir à tous ces réfractaires au vu du climat actuel dans le secteur. La récente condamnation de 6 influenceurs, forcés d’afficher publiquement avoir fait de la publicité cachée sur leurs réseaux, a jeté un froid sur l’industrie. Mais il est également important de prendre en compte un élément clé pour mieux appréhender ces chiffres : le facteur générationnel.

En effet, les 15-24 ans affichent une opinion bien plus positive des influenceurs (50 %). À l’inverse, les plus de 65 ans sont seulement 4 % à ne pas s’en méfier. Par ailleurs, la grande majorité des Français ne peuvent pas citer un nom d’influenceur, bien que certains, à l’instar de Squeezie et Léna Situations, sont parfois mentionnés. Ce sont d’ailleurs ces Français plus âgés qui estiment à 77 % que le métier ne permet pas d’être stable financièrement, là où les exemples contraires sont légion.