Les Européens piratent de moins en moins, mais ne sont pas satisfaits de l’offre légale

L’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, l’EUIPO, a sorti une étude sur la pratique du piratage sur le continent. La tendance est claire : avec le développement d’une offre légale plus abordable et diversifiée, le piratage est de plus en plus mal vu.

Les Européens renoncent de plus en plus au piratage, c’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’Office européen sur la propriété intellectuelle. Ainsi le nombre d’Européens qui considèrent la pratique comme acceptable, encore relativement élevé il y a de cela quelques années, est en chute libre. Et c’est encore plus prononcé dans les populations les plus âgées.

D’ailleurs, et ce quel que soit l’âge, une majorité d’Européens voit le piratage d’un mauvais œil, avec tout de même un écart de plus de 20 % en fonction des générations.

On peut attribuer cette diminution de l’intérêt pour le piratage à l’apparition durant la décennie précédente de services de streaming légaux tels que Netflix, Amazon Prime ou Disney+, qui étaient encore absents du paysage audiovisuel il y a quelques années.

Et même chez ceux qui reconnaissent encore avoir occasionnellement recours au piratage, la consommation légale de contenu multimédia reste majoritaire, la plupart disposant même d’un abonnement à des services tels que Netflix. En réalité, c’est près de 80 % de la population européenne qui tend à préférer du contenu légal quand celui-ci est disponible.

Néanmoins, s’il reste encore un cheval de bataille pour la reconnaissance de la propriété intellectuelle, il s’agit bien de l’étendue de l’offre légale actuelle en Europe, et de l’accessibilité de ses tarifs.

Certains contenus ne sont ainsi tout simplement pas disponibles de manière légale sur le territoire européen. Et même si l’utilisation d’un VPN peut régler ce problème, la légalité d’un tel système reste floue.

C’est d’ailleurs la principale situation dans laquelle le piratage est vu comme acceptable par certains Européens : en l’absence d’une alternative légale. Il semblerait donc qu’afin de combattre le piratage, la meilleure solution reste de fournir une offre solide et qui correspond aux besoins de chacun.