Des clients de Vanden Borre, Fnac et Switch débités plusieurs fois pour une assurance

La SFAM, une société française gestionnaire de contrats d’assurance, aurait débité de nombreux clients belges à leur insu. D’autres, qui avaient bel et bien souscrit à une assurance, ont vu leur domiciliation doubler du jour au lendemain…

Un vendeur qui nous propose de souscrire à une assurance contre le vol ou la casse à l’achat d’un smartphone ou encore d’un ordinateur portable neuf, voilà une pratique qui existe désormais depuis de nombreuses années. Généralement, il s’agit d’une assurance qui n’est pas directement gérée par l’enseigne d’électronique mais par un tiers, ce qui peut être source de problèmes.

Comme le rapportent nos confrères de Sudinfo, la SFAM (Société française d’assurances multirisques) a longtemps travaillé avec Vanden Borre, la Fnac et Switch pour la vente d’assurances à leurs clients. Problème, plusieurs centaines de Belges auraient eu la désagréable surprise de voir un double prélèvement sur leur compte … au nom de la SFAM. “Du jour au lendemain, elle a prélevé deux fois 70 euros sur mon compte”, rapporte Maarten Cuppens à HBvL.

Sans le consentement de ses clients, la société spécialisée dans les assurances a augmenté le prix de celles-ci et aurait donc débité leur compte en banque, et ce, “de manière totalement illégale”, explique le Centre européen des Consommateurs. Pour cela, elle aurait dû leur demander l’autorisation.

Interdiction de distribuer de nouveaux contrats
Fin avril, l’ACPR, l’autorité française qui régule les assurances, émettait une décision inédite, à savoir “l’interdiction temporaire de distribution de tout contrat d’assurance. Les pratiques portant sur le processus de commercialisation mis en place par SFAM sont susceptibles de compromettre les intérêts des clients et ont déjà donné lieu à un nombre important de réclamations.” Les contrats émis avant le 25 avril, date à laquelle a été émise la mesure, restent toutefois valables.

Suite à cette mesure émise par l’ACPR, le groupe Indexia, propriétaire de la SFAM, expliquait à l’AFP “prendre acte de la décision et des observations” tout en précisant que de “nombreuses mesures avaient été déployées depuis plusieurs mois pour optimiser” le service client. Toutefois les clients belges expliquent avoir plusieurs fois tenté de joindre la SFAM, sans n’avoir jamais personne à l’autre bout du fil.

Pas sûr que cela suffise à calmer les ardeurs des clients belges donc. De leur côté, les grandes enseignes, Vanden Borre en tête de file, expliquaient à nos confrères de Sudinfo avoir cessé toute collaboration avec la SFAM depuis avril 2021 et s’être tournés vers un autre assureur. “Néanmoins, nous sommes plus que soucieux pour nos clients, et faisons tout ce que nous pouvons pour leur venir en aide en faisant pression sur la SFAM pour qu’elle honore ses obligations”, rapporte Sudinfo.

D’autres clients ont également vu leur compte en banque débité sans même avoir donné leur accord, comme c’est le cas pour une habitante de la province du Luxembourg. Pire encore, lorsqu’elle contacte Vanden Borre, l’entreprise lui répond qu’elle ne travaille en effet plus avec la SFAM depuis deux ans, et qu’elle ne peut donc rien faire pour elle…