Le batterygate hante à nouveau Apple avec un procès à 2 milliards

Un défenseur britannique des droits des consommateurs réclame à Apple près de 2 milliards de livres pour avoir trompé la confiance des clients.

Décidément, Apple ne sera jamais tranquille avec le scandale du batterygate. Rappelez-vous en 2017, lorsque de nombreux utilisateurs s’étaient plaints sur les réseaux sociaux du brusque ralentissement de leur iPhone 6, 6s ou SE. La Pomme avait ainsi déployé la mise à jour iOS 10.2.1 en réponse à l’arrêt inopiné du smartphone de certains clients alors qu’il leur restait près de 30% de batterie. La sortie de cette mise à jour allait déclencher un réel tsunami pour Apple qui allait alors devoir faire face à de multiples attaques en justice.

Six années se sont écoulées depuis et Apple ne semble finalement toujours pas débarrassée de ses vieux démons. L’année passée, un militant des droits des consommateurs réclamait alors à Apple la bagatelle de 900 millions de livres. Et cette année, c’est une action en justice de Londres qui s’apprête à débuter. Elle s’annonce déjà comme historique.

Si Apple a déjà payé des amendes astronomiques aux États-Unis, en Europe ou encore au Chili, un défenseur des droits des consommateurs londoniens estime que ce n’est toujours pas assez.

Un militant un peu trop gourmand
Justin Gutmann, c’est son nom, a déposé une plainte au Royaume-Uni demandant à la Pomme de dédommager près de 25 millions de clients britanniques. Si l’indemnité réclamée était initialement à hauteur de 750 millions de livres (850 millions €), elle est aujourd’hui passée à 1,6 milliards de livres, soit … 1,81 milliard d’euros.

Pour expliquer cette hausse significative de l’indemnité, les avocats de Gutmann ont expliqué au tribunal qu’Apple avait caché des problèmes de batterie dans certains smartphones et qu’un outil de gestion de l’alimentation installé par iOS 10.2.1 limitait les performances des modèles allant de l’iPhone 6 à l’iPhone X.

Ce à quoi a répondu Apple que lesdites batteries n’avaient aucun défaut, que la batterie des appareils touchés pouvait être remplacée gratuitement et qu’un programme de remplacement à faible coût avait été mis en place. Enfin, la baisse de puissance des iPhone 6 n’avait été à l’époque, selon Apple, que de 10%. Selon Apple, le procès est sans fondement, la firme ayant même tenté de faire bloquer le procès.