Le Machine Learning pourrait permettre d'exploiter des processeurs composés de diamant

Utiliser l'intelligence artificielle pour révolutionner l'application des tensions au travers de matériaux cristallins : c'est le projet un peu fou, mais pas tant que cela, des chercheurs du MIT et de l'université technologique de Nanyang. Une fois concrétisées, ces recherches pourraient déboucher sur des progrès considérables sur le terrain des semi-conducteurs. L'exploitation de processeurs troquant l'habituel silicium pour du diamant serait alors envisageable, avec à la clé des retombées pour le moins substantielles en termes de performances.

Si l'on sait depuis longtemps que les propriétés des matériaux cristallins peuvent être modifiées drastiquement en leur appliquant une tension bien particulière, trouver la bonne tension sur une infinité de possibilités se révèle complexe, note Engadget. Pour dégrossir leur travail, les chercheurs misent donc sur les capacités du Machine Learning et de l'IA.

Du Machine Learning... sous tension
Pour parvenir à des résultats concrets, ces derniers ont mis au point un algorithme capable de discerner quelles tensions appliquer aux cristaux et comment les employer pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Infatigable, l'IA mise au point par les chercheurs du MIT et de l'université technologique de Nanyang est par ailleurs en mesure de prédire de quelle manière la direction et l'intensité de la tension choisie pourra affecter les propriétés d'un matériau cristallin donné. Résultat : ce traitement automatisé pourrait conduire à une augmentation drastique de l'efficacité de nos futurs semi-conducteur, et ce, sans que les chercheurs n'aient eu recours à leurs propres calculs. Une application finale parmi d'autres.

Engadget rapporte en effet que grâce à cette méthode, un panneau solaire en silicium pourrait par exemple capturer une quantité nettement plus importante d'énergie à l'avenir, tout en étant beaucoup plus fin que les modèles actuels. Dans le domaine de l'électronique de pointe, et comme évoqué plus haut, le silicium pourrait laisser sa place à du diamant dans nos futurs processeurs. Une meilleure compréhension des tensions à appliquer à ces nouvelles puces pourrait alors ouvrir la voie à des vitesses de calcul multipliables par 100 000, dans le meilleur des cas.

Des processeurs en diamant ? Possible, mais pas pour maintenant
Au-delà de ces applications potentielles en électronique, l'utilisation de l'algorithme mis au point par ces chercheurs pourrait avoir des effets bénéfiques sur des domaines tels que l'optique ou les propriétés thermiques de certains matériaux, apprend-on.

Seul bémol : il ne faudrait pas s'attendre à voir débarquer des processeurs en diamant dans nos smartphones avant plusieurs années au bas mot. Et pour cause, la complexité des puces actuelles (qui disposent de milliards de transistors) rend encore l'implémentation des tensions délicates... même avec une bonne IA.