La iSim va remplacer la eSim
La démocratisation des eSIM peut donner des idées. Notamment à Thales et Qualcomm, qui présentent la iSIM. La SIM directement intégrée dans le SoC.
L’iSIM est-elle le futur de la eSIM ? C’est en tout ce cas l’opinion de Thales et de Qualcomm. Les deux entreprises partenaires misent beaucoup sur cette nouvelle technologie, désormais certifiée par la GSMA, l’association internationale qui représente plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays. Concrètement, cela signifie que « l’iSIM prend en charge les mêmes normes élevées de cyberprotection et la connectivité flexible “à tout moment et en tout lieu” offerte par le provisionnement à distance de la carte SIM », explique Thales dans un communiqué.
Pour rappel, la iSIM est une amélioration de la eSIM. Pour le dire simplement, la eSIM nécessite un composant unique, présent à l’intérieur d’un smartphone. En revanche, la iSIM est directement intégrée dans le System on Chip (SoC), le cerveau du téléphone. En clair, leur fonctionnement est identique, mais la iSIM permet de gagner de l’espace et de réduire les coûts d’énergie.
200 millions d’appareils en 2025
D’après Thales et Qualcomm, les avantages de la iSIM, par rapport à la carte SIM traditionnelle, sont multiples. Tant pour les fabricants, que pour les clients. Par exemple, l’intégration de la iSIM au SoC pourrait permettre aux constructeurs de créer des appareils plus compacts, tout en réduisant l’exposition à l’eau et à la poussière. Évidemment, le fait qu’il s’agisse d’un composant intégré et non d’une carte physique diminue aussi les risques de sécurité. Par ailleurs, cette technologie permet aux utilisateurs de gérer leurs données SIM depuis leur appareil, sans se rendre en magasin. Enfin, les cartes iSIM, et eSIM, permettent de changer librement d’opérateur, contrairement à la carte SIM.
Réduction des coûts, meilleure sécurité, plus grande flexibilité… Tout y est. À noter que Thales et Qualcomm ont déjà testé leur technologie sur un smartphone, en 2022. Or, avec la certification GSMA, la iSIM est désormais commercialisable. Le groupe français et l’entreprise américaine précisent néanmoins que seuls les smartphones équipés d’une Snapdragon 8 Gen 2 sont éligibles. Ce qui signifie que l’iSIM ne sera disponible que pour les téléphones haut de gamme, dans un premier temps. En effet, si le processus se généralise, les appareils d’entrée et de milieu de gamme suivront assez rapidement. Assez pour atteindre les 200 millions d’appareils compatibles d’ici à 2025, selon les deux partenaires.
