Blockchain : les professionnels font leurs recommandations à l’état belge

Le gouvernement entend inclure la blockchain dans la stratégie numérique du pays.

“Positionner la Belgique, y compris ses régions, dans le paysage européen et mondial du Web3 et de la Blockchain”. Voilà l’ambition inscrite en première page du site Blockchain4belgium. Cette nouvelle plateforme doit réunir les différents acteurs belges de la blockchain, du Web3 et des actifs numériques. Objectif : dresser une série de recommandations pour le gouvernement.

Des conseils qui permettront d’intégrer ces nouvelles technologies dans l’avenir numérique de la Belgique. Un esprit “#SmartNation”, piloté par Mathieu Michel, secrétaire d’Etat à la Digitalisation. “Aujourd’hui, la Belgique doit prendre une décision importante pour son avenir, en affirmant sa souveraineté numérique, en affichant son soutien à l’innovation qui permettra d’attirer de nouveaux capitaux, de créer des emplois, de favoriser la croissance, de retenir et d’attirer davantage de talents humains experts dans ces technologies…”, peut-on lire sur le site. Tout un programme.

Il faut reconnaître que l’enjeu est de taille. La croissance mondiale de ces nouvelles technologies est exponentielle. Selon les estimations, le taux de croissance annuel global du Web3 pourrait atteindre plus de 75 milliards d’euros en 2030, contre 2,9 milliards en 2021. Pour la blockchain, plus de 1 300 milliards d’euros dans moins de dix ans.

Comprendre ces technologies
Face à ce constat, les professionnels du secteur sont appelés à intégrer des groupes de travail. A en croire le site internet, 500 d’entre eux ont déjà rejoint les rangs et soutiennent l’initiative. Deux axes de travail ont été instaurés. L’un porte sur les innovations dans le secteur privé, avec par exemple des réflexions autour de l’attractivité, de la fiscalité ou encore de l’éducation. L’autre, sur l’utilisation de ces technologies par l’Etat, dans différents domaines comme la santé, la mobilité, les données gouvernementales ou encore l’environnement.

Tant d’enjeux et de questions qui doivent, en théorie, servir autant l’Etat que le citoyen. Car ces technologies, associées dans l’imaginaire commun aux crypto-monnaies et aux métavers, sont basées sur un système décentralisé. Ce qui implique en principe qu’elles sont transparentes et infalsifiables. Chaque citoyen pourrait ainsi contrôler ses données. Mais elles sont pour la plupart déjà au cœur des critiques, car développées dans une logique financière.

Dans cet esprit de compréhension, un groupe de travail a été créé sur la plateforme pour “Démystifier la technologie blockchain”, avec notamment l’objectif de réaliser un livre blanc sur ces technologies et “concevoir et proposer de développer un plan de formation pour les citoyens, les professionnels, les étudiants, les institutions publiques”. Affaire à suivre…