Les cams et screeners ont plus que jamais la cote chez les pirates

Les avancées technologiques favorisent cette pratique.

À l’époque où les plateformes de streaming légales n’avaient pas encore émergé, la captation illégale de films en salle, aussi appelée « camming », posait un réel problème à l’industrie du cinéma. Pour rappel, le camming consiste à filmer directement l’écran de cinéma qui diffuse un film. La captation du film se fait avec n’importe quel appareil (caméra, smartphone ou même une tablette).

Nous pourrions nous dire que cette pratique est révolue, mais elle est en réalité toujours très présente et les diverses nouvelles technologies n’aident pas à endiguer le problème.

Auparavant, ces captations de films dans des salles de cinéma étaient souvent de très mauvaise qualité. Le son était médiocre, la qualité de l’image laissait à désirer et de nombreux bruits dans la salle pouvaient être entendus. Cependant, comme mentionné précédemment, les avancées technologiques des caméras, smartphones et autres appareils ont permis la diffusion sur des plateformes illégales de films en bonne qualité.

Selon le site spécialisé Torrent Freak, le phénomène connaitrait ainsi une recrudescence depuis la réouverture des salles après la crise sanitaire et toucherait particulièrement l’Angleterre. Selon un rapport de la Film Distributors’ Association (FDA), 125 incidents de camming ont été recensés en 2021, principalement dans des salles britanniques. Ce chiffre constitue tout simplement un record historique pour cette pratique.

Les cinémas prennent des mesures
Pour contrer ce phénomène, certains exploitants de salles de cinéma ont placé des caméras de surveillance dans les salles pour détecter les appareils qui captent les films. Un effort est également mis sur l’identification des personnes qui exercent cette pratique. Les autorités britanniques auraient ainsi utilisé le pass sanitaire pour identifier certaines personnes. De la même façon, les données recueillies à la billetterie sont également mobilisées dans un but d’identification.

Les exploitants de salles participent aussi directement à des enquêtes policières. En octobre dernier, la police anglaise annonçait l’arrestation d’un homme qui filmait directement des films diffusés dans des cinémas de Liverpool. La condamnation en Angleterre pour cette pratique peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.