Les ventes de Mac connaissent un bond spectaculaire

Contrairement à ce qui avait été annoncé, le Mac rencontre un succès totalement inattendu en ces fêtes de fin d’année sur le Vieux Continent.

Les fêtes de fin d’année, et plus exactement la Noël, sont parmi les périodes les plus attendues par les géants de la tech. C’est en effet à cette période qu’une grande partie de leurs ventes s’effectuent avec des familles qui achètent smartphones et ordinateurs portables pour les placer en dessous du sapin. Mais cette année, crise économique oblige, les cadeaux auront été moins onéreux sous le sapin.

Selon une enquête du bureau d’étude Canalys, les ventes d’ordinateurs de bureau, portables et des postes de travail est en totale chute libre cette année, avec -21,6% de ventes sur un an. Sur le troisième trimestre, ce sont 12,8 millions d’unités qui ont été expédiées en Europe, tandis que ce chiffre montait à 16,3 millions la même période, un an plus tôt. C’est tout à fait catastrophique pour l’industrie, d’autant que tous les constructeurs accusent une perte de vitesse sauf… Apple.

Lenovo (-24,1 %), HP (-36,9 %), Dell (-18,9 %) ou encore Asus (-24,4 %), les principaux acteurs de l’informatique en Europe subissent de plein fouet la crise économique. Apple est donc, de son côté, le seul fabricant à afficher des chiffres de vente positifs. Avec une augmentation de 20,4 %, les ventes de MacBook et d’iMac sont passées, en un an, de 1,9 million d’exemplaires à 2,3 millions.

Un intérêt grandissant pour le haut de gamme
Kieren Jessop, analyste chez Canalys, justifie très logiquement cette chute vertigineuse des ventes d’ordinateurs par le contexte économique. “Les petites et moyennes entreprises ont considérablement réduit leurs achats de PC car les vents contraires économiques ont réduit les flux de trésorerie et la hausse des taux d’intérêt a rendu les options de financement plus coûteuses. La demande de PC des consommateurs reste faible en raison de la hausse des prix, notamment de l’énergie. Et comme les revenus réels diminuent, il y a un déplacement de la demande à travers les niveaux de prix.”

Étrangement, on constate que, malgré la crise donc, l’intérêt des consommateurs s’est davantage tourné vers les ordinateurs haut de gamme (+ de 1.000 $) que vers l’entrée de gamme (- de 500 $). En Europe, les ordinateurs les plus chers se sont plus vendus qu’il y a un an (+ 6 %), tandis que les moins chers ont conquis bien moins de clients (- 50 %).

Mais les prévisions devraient être meilleures pour début 2023 et les mois qui suivront. “Après l’hiver vient le printemps et le retour d’une certaine croissance au cours du second semestre de l’année prochaine”, prévoit Kieren Jessop. “De façon minime au début, avec quelques rafraîchissements d’appareils achetés au début de la pandémie. À partir du quatrième trimestre de l’année prochaine et jusqu’en 2026, nous prévoyons un retour aux schémas saisonniers habituels et un nouveau niveau de demande normal, supérieur d’environ 25 % aux volumes pré-pandémie.”

Une excellente nouvelle pour les géants de la tech donc, mais également pour Apple, qui pourrait tenter d’aller chercher la place de leader mondial…