Un Belge condamné pour avoir piraté plusieurs sites américains

Un hacker belge, qui multiplie les attaques informatiques depuis ses douze ans, est condamné pour avoir pris une compagnie aérienne américaine pour cible.
La semaine dernière, le tribunal correctionnel de Malines a condamné un Malinois à trois ans de prison ferme. En 2017, il avait piraté plusieurs sites d’American Airlines. D’ailleurs, il est également d’être visé par la justice américaine.

Le gros lot
Kevin D. a 27 ans et la justice l’a déjà reconnu coupable de plusieurs piratages et fraudes informatiques. Entre le 7 et 12 août 2017, l’accusé avait effectué 21 réservations frauduleuses de billets d’avion et différents piratages. Des cyberattaques qui lui ont permis d’acheter 10 billets en classe affaires sans les payer, d’avoir accès au programme de fidélité de la compagnie aérienne, de mettre la main sur des données du personnel et de clients, et d’avoir accès à des informations sur les procédures internes à American Airlines et aux aéroports américains desservis par la compagnie. Rien que ça.
Une hacker récidiviste
Le préjudice total s’élève à plus de 200.000 dollars. Kevin D. n’en n’est pas à sa première fois, puisqu’il a déjà été condamné à deux reprises pour des infractions similaires contre Mobistar, Utopolis, SN Brussels Airlines et Lufthansa. La peine de rendue jeudi dernier par le tribunal correctionnel de Malines s’étend à trois ans de prison ferme.

Depuis son arrestation en octobre 2021 à Milan, en Italie, le prévenu est entre les barreaux de San Vittore. Son destin dépend du bon vouloir de la justice de deux pays. Tout d’abord de la justice américaine, pour avoir visé une société américaine, et de la justice belge, car il a réalisé les faits depuis Malines, depuis son domicile et son lieu de travail. De leur côté, les juges américains demandent son extradition vers les États-Unis, ce à quoi la Belgique s’oppose. Aux États-Unis, Kevin D. risque entre 22 et 45 ans d’emprisonnement.

Si le jugement belge statut sur une annulation de l’extradition vers les États-Unis et que la justice américaine rejette le jugement belge, le prévenu ne pourra plus quitter le territoire. Sinon, il risquera une arrestation et une extradition vers les États-Unis.