Snapdragon 8cx : une puce « extrême » pour propulser Windows sur Arm

Si Qualcomm a mis le paquet pour sa nouvelle plateforme mobile Snapdragon 855, le groupe américain n’a pas oublié son partenaire Microsoft dans l’aventure Windows sur Arm. Jusqu’à présent, ces ordinateurs « toujours connectés » sous Windows 10 se contentaient de puces Snapdragon de smartphones, légèrement adaptées aux besoins des PC.

Si l’autonomie de ces machines se montrait impressionnante (jusqu’à 25 heures pour ce portable de Lenovo), par contre les performances laissaient souvent à désirer.

Qualcomm prend donc le taureau par les cornes et durant le Snapdragon Summit, l’entreprise a dévoilé la plateforme Snapdragon 8cx développée spécifiquement pour les ordinateurs Windows sur Arm. Qualcomm ne prend pas de gants : ce système-sur-puce est tout simplement « le Snapdragon le plus extrême jamais conçu » ! Ça claque.

Sur le papier, cette puce impressionne. Il s’agit du premier moteur pour PC gravé en 7 nm (prends ça Intel !), capable de rivaliser, voire de faire mieux, que les processeurs « de bureau » traditionnels. Les performances du Snapdragon 8cx seraient comparables aux processeurs de la série U d’Intel (ceux des MacBook Pro), dont l’enveloppe thermique est de 15 watts — sauf que la puce de Qualcomm se contente d’un TDP de 7 watts.

En comparaison d’un processeur de série Y, du même genre que le Core i5 du nouveau MacBook Air, le Snapdragon 8cx serait 50% plus véloce. Sur le plan graphique, l’Adreno 680 Extreme qui prend place à côté du CPU est annoncé comme deux fois plus rapide que le GPU du Snapdragon 850, la puce au cœur des PC Windows sur Arm sortis ces derniers temps. Il prend aussi en charge deux moniteurs 4K HDR externes, contre un seul auparavant.

Le tout sans ventilateur, et en conservant l’aspect « toujours connecté » et l’autonomie de plusieurs jours. Les premiers PC Windows sur Arm équipés du Snapdragon 8cx ne seront cependant lancés qu’à partir du troisième trimestre 2019.