Une société d’Elon Musk affirme être capable de guérir les acouphènes

Pour le milliardaire, sa puce cérébrale Neuralink pourrait soigner les acouphènes d’ici cinq ans.

Elon Musk souhaite soigner les personnes souffrant d’acouphènes grâce à une nouvelle technologie. Avec sa société Neuralink, le patron de Tesla et SpaceX veut implanter des puces dans le cerveau humain pour traiter les acouphènes d’ici cinq ans. Pour rappel, les acouphènes sont une pathologie très courante qui génère des bruits parasites. Ils sont liés à une atteinte du nerf qui relie l’oreille interne au cerveau, le nerf vestibulocochléaire. Cela se traduit par des sifflements, bourdonnements ou grésillements particulièrement désagréables que l’on entend dans une oreille ou deux. Et ce, sans qu’ils aient été émis par une source du monde extérieur.

Pour le moment, il n’existe pas de solution miracle pour vaincre les acouphènes. C’est ainsi qu’Elon Musk se présente en sauveur avec ses puces Neuralink. Dans un tweet, publié le 24 avril, le milliardaire a répondu à l’utilisateur JamesWLaw qui l’interrogeait sur ce sujet. C’est ainsi qu’à la question “Y a-t-il un espoir de guérir les acouphènes ?”, Elon Musk n’a pas hésité à affirmer “Absolument”.

Il a précisé que “nous pourrions en être à moins de cinq ans, car la version actuelle de Neuralink est un dispositif de lecture et d’écriture généralisé avec environ 1 000 électrodes, et il en faut probablement beaucoup moins que 1 000 dans le cas des acouphènes”. L’entrepreneur américain conclut son message en vantant que “les futures générations de Neuralink augmenteront le nombre d’électrodes de plusieurs ordres de grandeur”. Explications.

La société Neuralink a mis au point une interface cerveau-machine. Autrement dit, un implant cérébral relié directement à la couche externe du cerveau. Grâce à cela, son propriétaire serait en mesure d’effectuer différentes tâches avec la seule force de la pensée. Comment ? En traitant les signaux d’entrée et de sortie qui lui parviennent. Concrètement, Link, le dispositif Neuralink, fait la taille d’une pièce de monnaie. Il est implanté au ras du crâne par un robot chirurgical de précision. Le robot se charge de connecter un millier de fils miniatures du Link à certains neurones et chaque fil a un quart du diamètre d’un cheveu humain. Le dispositif se connecte à un ordinateur externe par Bluetooth pour une communication continue dans les deux sens.

À terme, Neuralink prévoit de traiter un grand nombre de pathologies, liées notamment à la vue et à l’audition. D’ailleurs, les premiers essais de Neuralink sur des cerveaux humains sont toujours prévus pour la fin de l’année 2022. Et ce, sous réserve de l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. En effet, les puces d’Elon Musk devront toutefois attendre l’autorisation du régulateur fédéral américain qui gère certaines des questions de santé publique. Ce dernier considère Neuralink comme un dispositif médical de classe III. Ces dispositifs, qui comportent des risques considérables, doivent donc respecter un protocole de certification très exigeant.