Airbus teste un avion fonctionnant avec du carburant 100% durable

Ces derniers mois, le marché des télécoms a enregistré des hausses de prix significatives en Belgique.

La pandémie et la guerre en Ukraine ont finalement eu raison des baisses de prix sur le marché des télécoms. Entre 2019 et 2022, les prix des packs et abonnements mobiles ont enregistré de nettes progressions, en particulier chez Proximus, VOO et Orange. Les trois opérateurs nationaux ont d’ailleurs annoncé des hausses de tarifs fin 2021 / début 2022 pour la plupart des packs et abonnements. Pas toujours facile de s’y retrouver parmi tous ces changements. Nous vous avons donc préparé un listing complet.Airbus innove du côté des carburants durables.

Alors que le constructeur européen a décidé d’arrêter sa production d’A380, c’est finalement avec ce modèle qu’il présente son nouveau carburant 100% renouvelable. Et en effet, l’A380 semble idéal pour tester ce qui semble être de petites révolutions dans le monde de l’aviation.

Un carburant plus propre
Fin mars, Airbus a réussi à faire voler l’A380, avec des carburants aériens 100% durables issus de la biomasse, pendant trois heures. Par biomasse, il faut comprendre ici, “huile de cuisson”.

En effet, les carburants durables portent le nom de SAF, pour Sustainable Aviation Fuel. Ces derniers se composent de biomasse, donc, d’huile de cuisson ou végétale, de graisses animales ou encore de résidus forestiers. Ainsi, ils permettent de réduire les émissions de CO2 jusqu’à 80% par rapport aux carburants aéronautiques conventionnels, selon l’Association du transport aérien international.

Pour ce vol, Total Energies a fourni les 27 tonnes de SAF non mélangé.

Le carburant alternatif est encore un défi
Pour le moment, les appareils d’Airbus peuvent déjà voler avec un mélange à dosage équitable SAF/kérosène. Ainsi, la Commission européenne prévoit une incorporation de SAF progressif et obligatoire. À savoir, de 2% de SAF en 2025, de 5% en 2030, de 20% en 2035, de 32% en 2040 et enfin, d’au moins 50% en 2050.

Pourtant, pour le moment, l’industrie ne semble pas avoir totalement adopté l’utilisation du SAF. En chiffres, ces carburants “verts” représentent moins de 1 % des carburants utilisés au sein de l’UE, ce qui explique leur prix élevé. L’offre serait insuffisante et les prix encore trop élevés.

“Les carburants durables continuent d’être plus chers que le kérosène. Ils sont entre deux et cinq fois plus chers ” comparait en septembre dernier Filip Cornelis. Il est le directeur de l’aviation au département général de la Mobilité et des transports de la Commission européenne. Il a ajouté “cela aura un impact significatif sur l’activité globale des compagnies aériennes, sur leurs opérations. Il est possible que cela ait également un impact sur les prix des billets et la connectivité si les prix des SAF ne baissent pas très rapidement”.

Ce à quoi Thomas Reynaert, directeur général de Airlines for Europe, a répondu que, pour le moment, rien ne prouve que les vols deviendront plus chers en raison de l’utilisation accrue des SAF. “Il faut le vérifier. Le calcul du prix d’un billet est très complexe, il est donc trop tôt pour le dire”, a-t-il ajouté.

Et l’hydrogène ?
Avec ses partenaires Safran et General Electric, Airbus va développer un Airbus A380 à hydrogène. À noter qu’il ne s’agira que d’un démonstrateur.

Grâce à sa taille, l’A380 possède un autre atout, et donc, pourrait accueillir une autre alternative au kérosène. L’engin est capable de contenir de gigantesques réservoirs d’hydrogène liquide. À savoir que ces derniers prennent moins de place qu’à l’état gazeux et doivent être conservé à – 256 degrés Celsius. Prochainement, pour un test, l’A380 va donc être doté de deux nouveaux moteurs à hydrogène dans son fuselage arrière. En clair, l’hydrogène liquide sera transformé en gaz, avant d’être directement injecté dans les moteurs.

Avec ce prototype, l’objectif d’Airbus est de collecter un maximum d’informations. Aussi bien en vol, qu’au sol. Pour cela, le constructeur placera des capteurs dans les moteurs, dans les circuits de distribution et dans les réservoirs. Le premier vol est prévu pour 2026.

Pour conclure, le monde de l’aéronautique s’est donné pour objectif de devenir neutre en carbone d’ici 2050 et les efforts se multiplient. D’après le rapport Waypoint 2050, les SAF pourraient contribuer entre 53 % et 71 % des réductions de carbone requises.