Un nouvel opérateur mobile pourrait faire ses débuts en Belgique

Un nouvel opérateur mobile a déposé sa candidature pour disposer d’un paquet de spectre radioélectrique réservé. Et ce, pour les applications 5G, 4G, 3G et 2G.

Le 18 mars 2022, l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBTP) a fait le point sur la recevabilité des candidatures pour la mise aux enchères du futur spectre radioélectrique. C’est ainsi que l’IBTP a désigné cinq acteurs mobiles comme recevables par l’IBPT. La mise aux enchères devrait se tenir en juin prochain.

Pourquoi les opérateurs s’arrachent le spectre 5G ?
“En vertu du nouveau cadre réglementaire, un nouvel opérateur a la possibilité de réserver un paquet de spectre”, indique l’institut. Et ce, afin qu’il puisse entrer sur le marché en tant qu’acteur mobile à part entière.

Ainsi, la réservation d’un paquet de spectre à un prix défini pour un nouvel entrant est nécessaire. Ce procédé devrait permettre d’éviter que les opérateurs existants ne verrouillent le marché en s’appropriant tout le spectre et empêchent ainsi une éventuelle entrée. Sont concernées les bandes de spectre pour les technologies actuelles et futures. Pour se faire une idée, on parle ici d’un total de 30 MHz duplex pour un montant de 83.340.000 euros.

Un nouveau concurrent
D’après le communiqué du 18 mars dernier, on peut supposer qu’en plus de Telenet, d’Orange et de Proximus, les deux autres opérateurs sélectionnés soient Citymesh et NRB. Citymesh est la propriété du groupe limbourgeois Cegeka et NRb est un groupe informatique.

Après la lecture de ce nouveau communiqué, on comprend donc que l’un des deux nouveaux entrants dont la candidature à la mise aux enchères a été jugée recevable par l’IBTP pour la mise aux enchères du futur spectre radioélectrique 5G. Cet opérateur aurait indiqué “vouloir faire usage de l’option pour acquérir un paquet défini de spectre réservé au prix fixé”.

Un paquet en or
Le paquet en question contient des fréquences dans différentes bandes de fréquences. À savoir, 700 MHz, 900 MHz, 1800 MHz et 2100 MHz. À savoir qu’actuellement, les bandes de fréquences radioélectriques 900 MHz, 1800 MHz et 2100 MHz fournissent des applications 2G, 3G et 4G. La bande de fréquences 700 MHz quant à elle, est considérée comme une “bande de couverture” pour la 5G. En clair, elle est idéale pour “une couverture nationale et une meilleure couverture à l’intérieur des bâtiments”.

En plus de ce paquet réservé, ce nouvel acteur pourra aussi acquérir du spectre supplémentaire lors de la mise aux enchères dans la bande de fréquences de capacité 3400-3800 MHz prévue pour la 5G. Grâce à ces deux acquisitions, le nouvel entrant, encore anonyme, disposera d’une quantité de spectre suffisante pour entrer sur le marché mobile. Autrement dit, il pourra s’insérer sur le marché en tant qu’acteur mobile à part entière. Et ce, en évitant le risque d’être évincé lors des enchères par les opérateurs existants.

Quelle garantie pour les opérateurs existants
Pour maintenir la continuité du service sur le marché mobile, les opérateurs mobiles déjà existants bénéficient du spectre partiellement réservé. Afin de bénéficier de ce spectre, Orange, Proximus et Telenet paient 73.000.800 euros chacun.

Concrètement, chaque opérateur existant dispose d’un seul bloc de fréquences “de 5 MHz duplex dans les bandes de fréquences 880-915 MHz et 925-960 MHz, de trois blocs de fréquences de 5 MHz duplex dans les bandes de fréquences 1710-1785 MHz et 1805-1880 MHz, et de deux blocs de fréquences de 5 MHz duplex dans les bandes de fréquences 1920-1980 MHz et 2110-2170 MHz”.

Bien sûr, tous les candidats, “tant les opérateurs existants que les nouveaux entrants”, pourront, en plus du spectre réservé, “d’enchérir sur les lots restants de la mise aux enchères pour lesquels ils sont candidats”, conclut l’IBTP. Cela représente au total 640 MHz pour un montant minimum d’environ 477 millions d’euros. À savoir qu’en cas de surenchères lors de la mise aux enchères, ce prix augmentera, précise l’institut.