Mi 10T 5G : le système de censure de Xiaomi repéré par les autorités taïwanaises

Déjà évoqué en septembre 2021 par les autorités lituaniennes, le censeur intégré de Xiaomi a été repéré par des experts taïwanais sur des Mi 10T 5G.

En septembre 2021, un scandale inattendu vient égratigner l'image de Xiaomi. En effet, le ministère de la défense lituanien appelle ses concitoyens à ne plus acheter de smartphones chinoises, et plus précisément des appareils Xiaomi, après une découvert troublante.

Selon le Centre national de cybersécurité du pays, certains smartphones Xiaomi comme le Mi 10T sont équipés d'une fonctionnalité de censure. Il s'agit d'une fonctionnalité cachée qui censurent des centaines de mots-clés dans les applications natives. Ces termes sont en relation avec des sujets sensibles aux yeux du gouvernement chinois, comme l'indépendance de Taïwan, le Tibet libre ou encore les évènements de la Place Tiananmen.

Après la publication de ce rapport, Xiaomi avait publié une déclaration officielle dans laquelle le constructeur assurait n'avoir “jamais restreint ni bloqué les comportements personnels des utilisateurs de ses smartphones, tels que les recherches, les appels, la navigation sur Internet ou l'utilisation de logiciels de communication tiers et ne le fera jamais”.

LE SYSTÈME DE CENSURE DE XIAOMI REVIENT SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE
Cette affaire n'est plus revenue sur le devant de la scène durant plusieurs mois. Jusqu'à maintenant. En effet, des experts taïwanais ont découvert que le programme MiAdBlacklistConfigur est disponible dans les serveurs globalapi.ad.xiaomi.com pour les smartphones Xiaomi qui utilisent sept applications natives du constructeur.

“Notre test a montré qu'un programme MiAdBlacklistConfigur peut être téléchargé depuis les serveurs de globalapi.ad.xiaomi.com par le biais de sept applications intégrées sur le smartphone Mi 10T 5G, qui cible une longue liste de termes politiquement sensibles et peut bloquer les smartphones pour proposer des liens aux sites web associés à ces termes. Ces applications peuvent également transmettre l'historique Web des utilisateurs à des serveurs situés à Pékin”, a déclaré la Commission nationale des communications de Taïwan.

Elle poursuit : “À en juger par les résultats des tests ; nous poursuivrons nos enquêtes pour déterminer si Xiaomi Taïwan a compromis les intérêts des utilisateurs taïwanais en portant atteinte à leur vie privée. Nous informerons les organismes concernés si l'entreprise contrevient aux règlements appliqués par d'autres autorités administratives”.

Sans surprise, Xiaomi a maintenu sa précédente position dans un nouveau communiqué, clamant à nouveau que l'entreprise “n'a jamais et ne va jamais” restreindre, bloquer ou collecter des données lorsque les utilisateurs effectuent des recherches, passent des appels, naviguent sur internet ou utilisent des applis de communication et des logiciels tiers.