Test Cafetière automatique avec broyeur Philips Série 5400 : un écran superbement exploité

La Philips Série 5400 représente le haut de gamme du vaste catalogue de cafetières avec broyeur du fabricant. Preuve de ce positionnement, un large écran LCD vient orner la façade de ce beau bébé lancé à 800 €.

Présentation

Philips propose une large gamme de cafetières automatiques avec broyeur et la Série 5400 en est le modèle le plus sophistiqué. Bien évidemment, elle fournit une pression de 15 bars, indispensable à la préparation d'un expresso digne de ce nom. Mais la Série 5400 ne se limite pas à cette unique recette puisqu'un éventail de 12 boissons est également accessible via le panneau de commandes entièrement sensitif. Et pour réaliser les boissons lactées, Philips a prévu sa fameuse carafe Latte Go, facile à entretenir. Comme c'est souvent le cas pour les cafetières avec broyeur (mais pas toujours), elle accueille également un plateau chauffe-tasse et deux buses de distribution du café.

Facilité d'emploi

Cela semble être une tendance de fond : certains fabricants utilisent de plus en plus d'icônes en couleur, très détaillées, pour orner les touches de sélection des boissons. C'est le cas de Siemens sur l'iQ500 Integral TQ503R01 et Philips reprend cette idée. On aime ou pas, mais la Série 5400 se montre par conséquent beaucoup moins discrète que la Beko CEG5301X, par exemple, bien plus sobre. De plus, ce beau bébé — majoritairement en plastique, dommage — prend de la place puisqu'il faut lui prévoir un emplacement d'au moins 23 cm sur 43 cm. Et comme il pèse 8 kg, on évitera de le placer sur une étagère, à moins que celle-ci ne soit solidement fixée au mur.

Heureusement, cette débauche de couleurs, d'écran et de boutons remplit sa fonction avec brio puisqu'on maîtrise la confection d'un café en moins de temps qu'il n'en faut pour le boire. L'écran apporte une aide bienvenue grâce à des indications en toutes lettres ou à des réglettes, et on sait ainsi en un coup d'œil si une opération de maintenance doit avoir lieu ou quelle quantité de café va être distribuée et quelle sera son intensité. Dans les faits, pour couler un café, on sélectionne tout d'abord la recette de base en effleurant l'une des icônes du panneau de commandes, puis on en règle certains paramètres (intensité, longueur et double distribution pour les boissons caféinées ou quantité de lait pour les préparations lactées) si nécessaire avant d'en lancer la préparation.

Précisons que toutes les recettes disponibles ne sont pas accessibles directement d'une simple pression sur les touches de raccourci en façade : il faut passer par la catégorie More drinks et y naviguer grâce aux touches haut et bas pour accéder à certaines recettes plus confidentielles comme le Flat White. Bon point, la sélection de boissons en accès direct effectuée par Philips est pertinente et on y découvre les préparations qui seront, théoriquement, les plus demandées.

La prise en main est donc des plus intuitives et on regrette d'autant plus que Philips n'aille pas au bout de ses idées et dissimule le réglage de la température de la boisson — trois niveaux disponibles — au sein de l'onglet des paramètres. Certes, on évite les manipulations ésotériques associant combinaisons de touches et durées d'appui, ainsi que les indications sibyllines basées sur des diodes fixes, éteintes ou clignotantes, mais on aurait apprécié de pouvoir choisir la température de son petit noir à la volée, juste avant l'extraction.

Grâce aux profils, chaque membre de la famille retrouve ses réglages facilement. Il suffit de choisir le bon profil symbolisé par une couleur (bleu, vert, rose et jaune) pour disposer de sa boisson personnalisée. La mise sur pied de celle-ci se révèle par ailleurs simplissime puisque les paramètres sont conservés dès que l'utilisateur appuie sur la touche qui commence la préparation. Et, ce qui ne gâche rien, les détails de chaque recette sont sauvegardés : chacun dispose ainsi de son expresso, cappuccino, café au lait, etc. Si on souhaite expérimenter un latte macchiatto tout en lait, rien n'empêche de ne pas activer les profils. De la balle, on vous dit !

Comme l'écrasante majorité des cafetières avec broyeur Philips proposant des boissons lactées, la Série 5000 accueille la carafe Latte Go désormais bien connue. L'idée est de simplifier l'entretien de cet accessoire en donnant accès à l'intérieur du tuyau à lait. La carafe se compose de deux parties. La première, transparente, contient le lait et le fabricant y a creusé une rigole que vient recouvrir la seconde lorsqu'elle est clipsée. En retirant la partie noire, on met donc le circuit de lait à jour pour un nettoyage en profondeur. Les utilisateurs les plus à cheval sur l'hygiène apprécieront la simplicité et l'efficacité d'entretien.

Le réservoir de la Série 5400 se trouve sur son côté droit et on l'extrait pour le remplir sans difficulté, tandis que la remise en place n'est pas plus ardue. Quant au ravitaillement du réservoir à grains d'une contenance de 275 g (dans lequel se trouve d'ailleurs la molette de réglage de la finesse de mouture) et placé sur le sommet de l'appareil, il ne pose pas de problème, non plus.

Bien sûr, il est possible de régler la hauteur des buses de distribution, de 9 cm à 15 cm. Elles sont dépourvues de lumière, car Philips les a placées juste au-dessus, sous un rebord formé par le panneau de commandes.

Facilité d'entretien

La première opération d'entretien a lieu lors de l'allumage de la Série 5000 ; les buses sont nettoyées automatiquement, comme c'est le cas sur de nombreuses autres cafetières avec broyeur de notre comparatif.

Grâce à l'écran, l'utilisateur est informé des dispositions à prendre pour entretenir son appareil. Il indique très lisiblement qu'il est temps de vider le bac à marc ou de procéder au détartrage. Bon point, le panneau de commandes accueille une touche Clean. En l'effleurant, on ouvre une page sur laquelle sont regroupées toutes les opérations d'entretien qu'il est possible d'effectuer. En en sélectionnant une, l'utilisateur est guidé pas à pas dans les différentes manipulations.

Si cela ne suffisait pas, Philips donne accès à l'unité d'extraction. Pour la retirer, il faut d'abord ôter le réservoir d'eau avant d'ouvrir la trappe. Les premières fois, il n'est pas si facile de l'enlever de son logement, mais on prend le coup de main assez rapidement. Ainsi nettoie-t-on l'unité d'extraction aisément, mais aussi l'intérieur de la cafetière, ce qui évite d'y voir proliférer saletés et moisissures.

Le bac récolte-goutte est un peu grand à notre goût, et il faut donc faire attention à ne pas le renverser quand on le transporte vers l'évier pour le vider. Philips l'a cependant équipé d'un bec verseur pour faciliter l'opération.

Rapidité

Ce n'est pas pour sa rapidité qu'on choisira la Philips Série 5400 : elle met 95 s pour faire couler le premier expresso du matin quand la cafetière automatique la plus véloce de notre comparatif (la Jura A1) effectue la même opération en 60 s. Cette durée comprend le nettoyage des buses, la chauffe du circuit, le broyage des grains et l'extraction du café.

Évidemment, le second expresso est un peu plus rapide à obtenir, mais il faut tout de même patienter 40 s de plus, ce qui place la Série 5400 parmi les modèles les plus lents que nous ayons testés jusqu'ici.

Consommation électrique

On règle facilement le laps de temps nécessaire avant la mise en veille de la Série 5400 sur 15, 30, 60 ou 180 min — nous ne saurions trop vous conseiller de choisir la durée la plus faible. En effet, en attente des ordres, elle engloutit 3,9 W (ce qui est beaucoup pour une cafetière automatique avec broyeur) en raison des multiples diodes allumées, bien sûr, mais surtout à cause de l'écran. Une fois en veille, les besoins en énergie sont nuls.

Ce modèle se rattrape durant la préparation du café. En effet, à raison de trois expressos et de trois cafés longs par jour, il consomme 0,069 kWh, soit un coût de 14,7 centimes d'euros par mois sur la facture d'électricité.

Bruit

Comme très souvent, c'est durant le broyage du grain que la Série 5400 est la plus bruyante. En effet, le niveau sonore durant cette phase atteint 68 dB(A). À titre de comparaison, on estime que le bruit émis par une conversation normale est de 60 dB(A).

Durant l'extraction, le niveau sonore ne dépasse pas 55 dB(A), ce qui est bien plus raisonnable.

De façon très surprenante, le rinçage occasionne un bruit élevé qui peut grimper jusqu'à 65 dB(A) pendant quelques secondes. Certes, le phénomène est très bref, mais il est extrêmement désagréable, surtout le matin juste après le réveil.