Pourquoi les pointeurs lasers trop puissants sont interdits

Autrefois, les lasers pointeurs étaient réservés à un usage scientifique ou industriel. Aujourd’hui, ces appareils sont produits à prix cassés et accessibles au grand public. Une tendance qui a pris de l’ampleur et qui a mené à leur interdiction. Explications.

De plus en plus de gens se fascinent pour les lignes fines et intenses des lasers pointeurs. Seulement, les appareils dotés d’une source laser ne sont pas sans risque pour le consommateur. Des risques qui augmentent en fonction de la puissance et de la longueur d’onde d’émission.

On parle ici d’éblouissement pour les conducteurs, de lésions oculaires ou encore de brûlures irréparables de la rétine. Ces dommages proviennent du rayonnement et de leur puissance électromagnétique extrêmement concentrée. D’ailleurs, en Belgique, certains lasers considérés comme trop puissants sont interdits.

La puissance d’un laser dépend de sa performance de sortie en watt (W) ou milliwatt (mW). Dans l’Union européenne, la norme CEI 60825 répartit les appareils lasers en 7 classes : 1, 1M, 2, 2M, 3R, 3B, 4. Les critères de classification sont la puissance et la longueur d’onde émise par l’appareil à laser. Vous l’aurez compris, plus le chiffre de la classe est élevé, plus le risque est important. En France, ceux qui sont interdits possèdent une puissance de plus de 1 mW.

Certains lasers sont assez puissants pour toucher des avions à environ 400 mètres du sol. En 2013, plus de 200 plaintes ont d’ailleurs été déposées par des pilotes victimes de lasers. Il y a quelques années, trois personnes victimes de lésions oculaires après une soirée au Duke’s Club chez nos voisins lillois ont porté plainte. Plus récemment, le mois dernier, un enfant âgé de sept ans a perdu 75% de sa vue après avoir pointé un stylo laser sur ses yeux.