Apple travaille sur son propre service bancaire

Apple a le don de surprendre le plus là où on l’attend le moins. En 2014, la firme permet d’ajouter sa carte de banque à son iPhone et d’ainsi payer en sans contact grâce à Apple Pay. En soi, rien de bien extravagant, puisque Android permettait déjà une telle fonctionnalité avec Google Pay depuis 2011. Mais c’est surtout en 2019 que la Pomme surprendra l’assemblée lors de la keynote du 25 mars en dévoilant … une carte bancaire, l’Apple Card.

Depuis son annonce et sa mise à disponibilité sur le marché, l’Apple Card n’a été proposée qu’aux États-Unis, pour diverses raisons que nous évoquons dans cet article. Mais si l’Apple card est la première incursion de la Pomme dans le secteur bancaire, il se pourrait bien que ce ne soit pas la dernière non plus.

Actuellement, avec son Apple Card ou Apple Pay, Cupertino doit collaborer avec divers services bancaires externes. Goldman Sachs pour l’Apple Card et les banques, MasterCard et Visa pour Apple. Mais Apple n’a jamais apprécié d’être dépendant trop longtemps d’autres acteurs pour ses produits, en atteste le passage récent aux SoC Apple Silicon, mettant ainsi fin à 15 de collaboration avec Intel.

Pour ses Apple Card et Apple Pay, Apple travaillerait actuellement sur une technologie lui permettant de traiter ses services financiers en interne sans avoir à passer par des acteurs tiers, à en croire les propos de Mark Gurman pour Bloomberg. “Cela inclut le traitement des paiements, l’évaluation des risques liés aux prêts, l’analyse de la fraude, les vérifications de crédit et d’autres fonctions de service à la clientèle telles que le traitement des litiges”, précise le journaliste, qui rapporte des propos en interne.

Un marché juteux
Justement, le service serait appelé “Breakout” dans les couloirs de Cupertino, comme pour rompre avec le système financier actuel. En tout cas, investir davantage dans le secteur semble être une bonne option pour la Pomme, elle qui gagne déjà 70 milliards de dollars par an grâce à Apple Pay.

S’il s’agit d’un service destiné à être déployé à moyen terme pour de futurs services, comme l’achat d’un iPhone par abonnement ou en 4 fois, l’annonce d’une telle information a déjà porté préjudice en bourse aux actuels partenaires d’Apple, à savoir Goldman Sachs (-1,2%), CoreCard Corp. (-10%) et Green Dot Corp. (-10%)