Corée du Sud : Apple expérimente les modes de paiement alternatifs

Apple autorisera les systèmes de paiement alternatifs en Corée du Sud.

Pour rester dans la légalité, Apple doit désormais autoriser les systèmes de paiement alternatifs en Corée du Sud. Dans le pays, une nouvelle loi interdit aux entreprises technologiques d’imposer leurs propres systèmes de paiement in-app.

Casser le monopole Apple/Google
Apple et Google sont régulièrement pointés du doigt pour prendre des commissions élevées sur les ventes et des achats in-app. Pour rappel, Apple facture aux développeurs une commission de 30 %. Elle s’applique à tous les achats numériques effectués à l’aide des applications iOS. Dans ce contexte, l’autorité de régulation des télécommunications de Corée du Sud (KCC) a annoncé une nouvelle loi locale. Depuis le 11 janvier, elle interdit aux opérateurs de boutiques d’applications d’imposer leurs propres systèmes de paiement in-app.

Cette nouvelle loi fait écho à un texte entré en vigueur en septembre dernier. L’amendement empêche les opérateurs de boutiques d’applications, tels que Google et Apple, d’imposer leurs systèmes de paiement in-app aux développeurs. Il interdit également les règles permettant aux boutiques d’applications de dissuader les développeurs de commercialiser leurs produits sur d’autres plateformes.

Des frais de services réduits
Déjà en novembre, Google s’était engagé à fournir un système de paiement alternatif sur son store de Corée du Sud. Cette alternative devrait proposer des frais de service légèrement réduits. De son côté, l’entreprise Apple a remis ses plans de conformité à la Commission coréenne des communications (KCC).

“Apple a un grand respect pour les lois coréennes et une solide histoire de collaboration avec les talentueux développeurs d’applications du pays. Notre travail sera toujours guidé par le souci de faire de l’App Store un endroit sûr et fiable où nos utilisateurs peuvent télécharger les applications qu’ils aiment” a déclaré Apple dans un communiqué consulté par The Korea Harold.

Le géant de la technologie a déclaré qu’il prévoyait, lui aussi, de fournir un système de paiement alternatif. Il proposera des frais de service réduits par rapport aux frais actuels de 30 %. En clair, Apple facturera aux développeurs l’utilisation d’options de paiement tierces. Même si certains développeurs estiment que ces frais de service ne sont pas légitimes, Apple et Google affirment qu’ils sont nécessaires pour maintenir et promouvoir leurs plateformes d’applications.

Une première mondiale, un peu floue
La Corée du Sud est le premier pays à introduire de telles restrictions sur les politiques de facturation in-app des géants mondiaux du numérique. D’ailleurs, dans la même lignée, la KCC a annoncé qu’elle sanctionnera les opérateurs de boutiques d’applications pour avoir forcé les développeurs à utiliser leurs propres systèmes de paiement in-app.

À noter tout de même que les détails de la mise en œuvre de cette loi sont peu nombreux. Par exemple, Apple n’a pas précisé le montant exact qu’elle facturera aux développeurs pour mettre en œuvre les paiements tiers en Corée du Sud. Pour le moment, la date de sortie de cette option est inconnue, tout comme la façon dont ces nouveaux paiements seront mis à la disposition des consommateurs.