WH-1000XM4: Sony signe la nouvelle référence des casques à réduction de bruit

Ne cherchez pas de différences visuelles avec son prédécesseur, le WH-1000XM3, car le WH-1000XM4 n’en propose pas. Ou à la marge. Derrière son nom barbare, le nouveau casque audio premium de Sony ressemble comme deux gouttes d’eau à son aîné lancé il y a deux ans. A d’infimes détails près : des coussinets 10 % plus large ici, un logo NFC mieux intégré là, ou encore des couleurs au rendu plus mat. C’est surtout techniquement que ce casque à réduction de bruit évolue.

Un cerveau dans le processeur

Sony a placé dans l’oreillette gauche un capteur de proximité associé à deux accéléromètres. But : détecter lorsque l’utilisateur enlève son casque pour ainsi mettre en pause la musique et désactiver le pavé tactile afin de préserver l’autonomie de l’équipement (annoncée à 30 heures).

Le constructeur japonais affirme avoir également ajouté « un cerveau » au 1000XM4. Malgré un processeur intégré identique à celui du 1000XM3, l’appareil est désormais capable d’analyser les caractéristiques de la musique diffusée, celle des bruits environnants ou encore de l’espace entre l’oreille et le haut-parleur afin que la réduction de bruit s’adapte en continu. Entendez -c’est le cas de le dire — que celle-ci devient « dynamique ».

Le Bluetooth multipoints… enfin !

Parmi les autres nouveautés annoncées, la présence du Bluetooth multipoints. Cela évite d’avoir à se reconnecter systématiquement lorsque l’on change de source audio. On peut ainsi enregistrer le casque sur plusieurs appareils différents (smartphone, baladeur, ordinateur…) et le nouveau flux audio entrant prend automatiquement le pas sur le précédent. C’était une vraie lacune sur le 1000XM3.

Enfin, Sony propose une nouvelle fonctionnalité. Nommée Speak to Chat, celle-ci détecte la voix de l’utilisateur et interrompt instantanément la réduction de bruit afin qu’il puisse prendre part à une conversation audio.

Le M3, mais en mieux

Sur le terrain, le casque ne surprend pas. Il ne surprend pas par rapport au 1000XM3 qui était déjà excellent et faisait figure de maître étalon dans la famille des casques à réduction de bruit vendus plus de 200 euros. Ceux qui avaient acheté le précédent modèle n’ont en aucun cas à se rééquiper. Les personnes désireuses d’investir dans un casque à réduction de bruit pourront se laisser séduire…

Particulièrement confortable à porter, le 1000XM4 s’avère assez léger (254 g). Le casque englobe parfaitement les oreilles sans gène particulière. Nous l’avons également porté avec des lunettes, sans être incommodés.

Adapté à tous les registres musicaux

Très « basseux » (comme aime à le dire Sony), le 1000XM4 sait cependant parfaitement doser les graves. Présents, voire très présentes, les basses fréquences n’encombrent ainsi jamais la scène sonore comme on le constate trop souvent sur de nombreux casques voulant faire de l’œil à une clientèle jeune. Quand bien même, il y a l’égaliseur. Véritable exemple du genre (c’est à notre connaissance le plus complet dans l’univers des casques audio), il permet à tout un chacun d’ajuster son écoute.

Parlons-en, justement, de l’application ! Véritable boîte à outils, elle autorise un niveau de personnalisation très avancé. Si l’on en prend le temps, les réglages proposés permettent d’aller assez loin, très loin, notamment dans le réglage de la réduction de bruit. Celle-ci peut être optimisée pour une écoute religieuse à la maison, en marchant, en faisant du sport ou dans les transports.

De Chick Corea pour goûter aux aigus ciselés d’un piano virtuose, à Bob Marley afin de se laisser envahir par des infrabasses, en passant par un nécessaire Walking in my Shoes pour se confronter aux synthés de Depeche Mode, sans oublier les derniers albums de Gregory Porter, The Weeknd, Grand Corps Malade… nous avons goûté à tout ou presque. Et moment de grâce : Cecilia Bartoli pour Norma…

L’écoute est définitivement à la hauteur de l’attente. La réduction de bruit reste excellente. Mais nous sommes bien en peine d’évaluer l’amélioration revendiquée par Sony par rapport à celle du 1000XM3. Le constructeur parle d’un gain de performance global de 15 %, et de 20 % par rapport aux bruits du quotidien…

De son côté, la nouvelle fonction Speak to chat fonctionne à merveille. Dès que l’on parle, la musique s’interrompt aussi sec. Mais même si l’on règle au minimum le temps de fermeture du mode (15 secondes), cela reste bien trop long. Cinq secondes nous semblerait un délai idéal.

Nous continuons de préférer la fonction Ambiant Sound qui, lorsque l’on place la main sur la coque droite du casque baisse le son de la musique le temps que l’on parle ou que l’on écoute quelqu’un. Dès que l’on retire la main, le volume retrouve son niveau initial. Et l’on reste toujours perplexe face aux commandes tactiles qui, bien que très réactives, n’empêchent pas les accidents de parcours. Plus d’une fois, nous avons mis notre musique en Pause, alors que nous voulions ajuster le volume…

Le 1000XM3 bien moins cher

Reste la question du budget. A 379 euros, Sony ne rigole pas. On imagine que sur le marché des casques audio Premium (230.000 ventes en France entre août 2019 et août 2020, selon le fabricant), Sony qui a écoulé son 1000XM3 par palettes entières entend bien perpétuer sa formule gagnante et rémunératrice. Astuce : en attendant de gagner au Loto, cela vaut le coup de ne dépenser que 289 euros en s’offrant le 1000XM3. Tant qu’il en reste.